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Zusammenfassung:
Les supérieurs femmes promeuvent-elles une plus grande égalité salariale entre hommes et femmes ?
Par ailleurs, même si elles voulaient promouvoir plus d’égalité, elles pourraient manquer de pouvoir,
non seulement pour mettre en oeuvre cette politique mais aussi pour améliorer les salaires de l’ensemble
de leurs subordonnés hommes comme femmes. En nous fondant sur l’enquête SalSa et l’enquête
COI, nous montrons que les supérieurs femmes semblent effectivement réduire le différentiel
de salaire homme–femme. Cette position est toutefois associée à des salaires plus faibles pour leurs
subordonnés. Cette situation peut être liée à des biais de sélection : les femmes deviendraient plus
facilement des supérieures dans des secteurs, des métiers, des services moins valorisés, où les salaires
sont plus faibles. Même en multipliant les contrôles des effets de sélection mesurables, les salariés
qui ont un supérieur femme touchent 2,5 à 4 % de moins que ceux qui ont un supérieur homme. En
revanche, même si le phénomène demande encore plus ample confirmation, cet écart en fonction du
sexe du supérieur semble plus important lorsque le salarié est un homme (–5 à –10 %) que lorsqu’il
est une femme (0 % à –3 %). Sous l’encadrement d’une femme, les écarts hommes–femmes seraient
donc sensiblement réduits : de 30 % à 85 %. L’interprétation de ce phénomène n’en est encore qu’à
ses débuts. Quatre pistes sont proposées : des différences inobservées entre les positions d’encadrement
masculines et féminines, l’impact à position hiérarchique identique de caractéristiques individuelles
corrélées au sexe du supérieur, la différence de disposition des hommes et des femmes vis-àvis
de la négociation et de la compétition, et enfin un comportement discriminatoire des entreprises
à l’égard des demandes des femmes.
Zusammenfassung:
Do female supervisors promote greater wage equality between men and women? Although female
supervisors might want to promote greater equality, might they also lack power, not only to implement
this policy, but also to improve the wages of both male and female subordinates? Based on the
SalSa and COI surveys, we show that female supervisors do seem to reduce the wage gap between
men and women. However, the subordinates of female supervisors also receive lower wages. This
phenomenon could be related to selection bias : women become supervisors more easily in sectors,
jobs, and departments that are less valued and where wages are lower. Even when adding controls for
measurable selection effects, employees with a female supervisor earn 2.5 % to 4 % less than those
with a male supervisor. Although the phenomenon still needs additional confirmation, the wage gap
between women and men does seem wider when employees are men (–5 % to –10 %) than when
they are women (0 % to –3 %). When the supervisor is a woman, the gender gap significantly reduces:
from 30 % to 85 %. Interpreting this phenomenon is still in its infancy. We put forward four lines of
interpretation: the unobserved differences between male and female managerial positions; the effect
of individual characteristics correlated with the supervisor’s gender; differences between male and
female dispositions to negotiation and competition; and, finally, discriminatory corporate behavior
towards female demands.