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waiting, subjectivities, collective prayers, Oromo, asylum seekers, temporal angst, Ethiopia;
attente, subjectivités, prières collectives, Oromo, demandeurs d’asile, angoisse temporelle, Ethiopie
Abstract:
In this article I look at collective payers by Ethiopian asylum seekers to explore how religious narratives are mobilized to deal with temporal angst in the context of waiting. I posit that waiting is a site of multifaceted struggles in which subjectivities are constituted, in response to both the violence waiting imposes and the anticipated freedom it carries with it. Asylum seekers confront life in waiting in various ways until they attain what they wait for and ‘settle’ in the host country. To settle is imagined as living in Europe as independent and self-reliant workers who could generate their own income which is contingent on waiting for the acceptance of their applications for asylum. Whether people attain what they wait for or not, their subjectivities are formed through a certain idea of themselves, an understanding of their situation and their practices, all of which are located within histories and structures of power relations. My analysis draws on ethnographic data generated from fieldwork conducted in 2016–2017 among Oromo asylum seekers in the city of Nuremberg, Germany.
Dans cet article je regarde les prières collectives des demandeurs d’asile éthiopiens pour explorer en quoi les récits religieux sont mobilisés pour traiter l’angoisse temporelle dans le contexte de l’attente. J’avance que l’attente est un lieu de luttes à multiples facettes dans lesquelles les subjectivités sont constituées, en réponse aussi bien à la violence imposée par l’attente et l’anticipation de liberté qu’elle apporte. Les demandeurs d’asile font face à la vie en attendant de différentes façons jusqu’à ce qu’ils atteignent ce qu’ils attendent et ‘s’installent’ dans le pays d’accueil. L’installation est imaginé comme vivre en Europe en tant que travailleur indépendant et autonome pouvant générer leur propre revenu ce qui dépend de l’attente pour l’acceptation de leurs demandes d’asile. Que les personnes obtiennent ou non ce pour quoi elles attendant, leurs subjectivités sont formées à travers une certaine idée qu’elles ont d’elles-mêmes, la compréhension qu’elles ont de leur situation et de leurs pratiques, choses qui se situent toutes au cœur d’histoires et de structures de relations de pouvoir. Mon analyse s’appuie sur des données ethnographiques générées par un travail sur le terrain mené en 2016–2017 parmi les demandeurs d’asile Oromo dans la ville de Nuremberg, en Allemagne.