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Variétés de financiarisation et accroissement des inégalités

MPS-Authors
/persons/resource/persons104955

Godechot,  Olivier
Max Planck Sciences Po Center on Coping with Instability in Market Societies (MaxPo), Max Planck Society;

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Citation

Godechot, O. (2015). Variétés de financiarisation et accroissement des inégalités. Revue Française de Socio-Économie, (2), 51-72. doi:10.3917/rfse.hs1.0051.


Cite as: https://hdl.handle.net/11858/00-001M-0000-0029-09AD-4
Abstract
Nous étudions l’impact de la financiarisation sur la montée des inégalités au sein de dix-huit pays de l’OCDE de 1970 à 2011 et nous mesurons les rôles respectifs de diverses formes de financiarisation : la croissance du secteur financier, la croissance de l’un de ses sous-composants, les marchés financiers, la financiarisation des entreprises non financières et celle des ménages. Nous testons ces impacts grâce à des modèles de régression de panel à effets fixes sur données agrégées au niveau national. Nous utilisons comme variables dépendantes l’indice de Gini de la base SWIID, les mesures d’inégalité interdéciles de l’OCDE et les parts des revenus touchées par les fractions les mieux rémunérées grâce à la World Top Income Database. Nous montrons d’abord que la part du secteur de la finance dans le PIB est un moteur important de l’inégalité dans le monde, qui explique de 20 % à 40 % de son accroissement entre 1980 et 2007. Lorsque nous décomposons cet effet du secteur financier, nous constatons que cette évolution est principalement tirée par l’augmentation du volume des transactions boursières et par le montant des actions détenues à l’actif du bilan des banques. Au contraire, la financiarisation des entreprises non financières et celle des ménages ne jouent pas un rôle important. Sur la base de ce test d’inégalité, nous interprétons donc la financiarisation comme étant essentiellement un phénomène de marchéisation, défini comme la croissance de l’activité sociale consacrée au commerce des titres sur les marchés financiers.
We study the impact of financialization on the rise in inequality in 18 OECD countries from 1970 to 2011 and we measure the respective roles of various forms of financialization : the growth of the financial sector, the growth of one of its subcomponent, the financial markets, the financialization of non-financial firms and that of households. We test these impacts thanks to cross country panel regressions in OECD countries. As dependent measures we use both Solt’s [2009] Gini index, World Top Income Database, and OECD inter-deciles inequality measures. We show first that the share of finance sector within the GDP is a substantial driver of world inequality, explaining from 20 % to 40 % of its increase from 1980 to 2007. When we decompose this financial sector effect, we find that this evolution was mainly driven by the increase in the volume of transactions in national stock-exchanges and by the volume of shares held as assets in banks’ balance sheet. On the contrary, financialization of non financial firms and of households does not play a substantial role. Based on this inequality test, we therefore interpret financialization as being mainly a phenomenon of marketization, redefined as the growing amount of social energy devoted to the trade of financial instruments on financial markets.