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Abstract

Certains prétendent encore, comme par les temps coloniaux, que les populations négro-africaines de l'actuelle République du Togo, n'avaient ni de sciences de la marginalité du jeune, ni des sciences juridiques et qu'elles n'not connu de sciences en ces matières que celles que les colonisateurs successifs Allemands et français leur ont "livrées". Est-ce vrais?
On en arrive à croire donc que le Togo ne pourra maîtriser le phénomène de la marginalité juvénile en général et la délinquence juvénile en particulier, qu'en continuant la logique de la politique criminelle coloniale en la matière, en dépit de la résistance très remarquable des valeurs traditionelles positives encore vivaces. N'entretient-on pas ainsi le violent conflit des normes socio-juridiques provoqué par la colonisation? N'existe-t-il pas une manière de désamorcer cette crise?
Il est pourtant incontestable que pour être salvatrice, toute politique de contrôle de la délinquance et de la marginalité du jeune au Togo doit renouer avec la quintessence des sciences des Ancêtres tout en la composant d'une part, avec les apports coloniaux positifs, d'autre part, avec les pratiques dérivées nées de la confrontation accidentelle entre les sciences négro-africaines et les sciences européennes. Mais pour éviter des excès dans un sens somme dans l'autre, la prudence doit être de mise quant au dosage entre la tradition et la modernité.