Abstract
This paper focuses on the most neglected case of monetary dependency: the CFA franc. This currency arrangement was born in 1945, during the colonial era, but it still operates in the same ways more than 70 years later in fourteen countries in Africa, mostly former French colonies. Engaging with the seminal African scholarship by Joseph Pouemi on internal and external monetary repression and the emergent literature on “financial subordination,” we introduce the notion of the “chain of monetary dependency,” consisting of an external and an internal part. We argue that the CFA franc provides an extreme but paradigmatic example of this chain. The CFA franc is paradigmatic because of the very strong external repression of monetary and financial policy through US dollar and euro dependence. Internally, the CFA franc arrangement radicalizes the constraints imposed on all central bank policies and bank-firm relations in the Global South and makes it more difficult to pursue growth strategies geared towards the well-being of the broader population.
Cet article porte sur le cas de dépendance monétaire le plus occulté : le franc CFA. Cet arrangement monétaire est né en 1945 pendant la période coloniale mais fonctionne toujours de la même manière plus de 70 ans plus tard dans 14 pays d’Afrique, pour la plupart d’anciennes colonies françaises. En nous inspirant des travaux académiques pionniers de Joseph Pouemi sur la répression monétaire interne et externe ainsi que de la littérature émergente sur la « subordination financière », nous introduisons la notion de « chaîne de dépendance monétaire » constituée d’une partie externe et interne. Nous soutenons que le franc CFA est un exemple extrême mais paradigmatique de cette chaîne. Le franc CFA est paradigmatique en raison de la répression externe très forte de la politique monétaire et financière s’exerçant à travers la dépendance au dollar américain et à l’euro. Sur le plan interne, le franc CFA radicalise les contraintes imposées dans le Sud global aux politiques des banques centrales et aux relations entre les banques et les entreprises et rend plus difficile la mise en oeuvre de stratégies de croissance axées sur le bien-être de l’ensemble de la population.
